jeudi 20 novembre 2008

Vu, lu, goûté - 19 novembre 2008

Vu hier : Lost in Translation, en DVD
J’ai beaucoup aimé l’ambiance du film. J’étais fatiguée et j’ai été vite transportée dans un état flottant, comme le sont les personnages incarnés par Bill Murray et Scarlett Johansson par leur séjour au Japon.
Un beau film sur les passages brefs dans les hôtels et le sentiment d’inexistence qui peut s’emparer de vous à l’autre bout du monde, loin de vos repères familiers.

Lu : Mémoires, de Jean Monnet
Ou plutôt : « en train de lire ».
J’ai visité, quasiment par hasard, la maison de Jean Monnet, près de Bazoches-sur-Guyonne. Cette maison est celle où il a conçu l’Union Européenne et a passé le reste de sa vie à partir des années 50. La visite est gratuite et faite à l’aide d’un audioguide (avec un baladeur à cassettes ! souvenirs, souvenirs…). Ma découverte la plus étonnante : Jean Monnet avait proposé en 1940 de fusionner la Grande-Bretagne et la France en un seul pays unique (avec une seule monnaie, les mêmes lois, etc.) ! Cela paraît déjà tellement surprenant près de 70 ans après, mais le plus surprenant est d’apprendre que le projet avait été accepté par les deux pays ! Mais Pétain a déclaré l’armistice trop tôt et ce projet n’a jamais vu le jour.
Quand on y pense, si cela avait été, que serait le monde aujourd’hui ? je cherche un volontaire pour nous ré-écrire l’histoire, à l’image des romans inspirés par Lindbergh.
Bref, cette visite m’a donné envie d’en savoir plus et j’ai saisi l’occasion d’une brocante pour acheter les deux tomes des Mémoires de Jean Monnet.
J’en suis actuellement aux trois quarts du tome 1. Le livre commence par l’histoire de ce projet de fusion anglo-français avorté, puis suit ensuite un ordre chronologique classique, à partir de la naissance de Jean Monnet.
Mes impressions ? « Mémoires de Jean Monnet, ou : La Guerre Administrative ».
Au début, j’étais complètement perdue. Beaucoup de noms, de fonctions administratives, d’extraits de documents… Dans ses mémoires, Jean Monnet parle très peu de lui (de ses sentiments, de sa famille, etc.), mais plutôt de ce qui l’a conduit à mener telle ou telle action, quelles personnes il a rencontrées et quelles méthodes il a utilisées. Bref, ce livre manque de chair, mais par contre (une fois qu’on s’y est fait), c’est passionnant de voir les coulisses des deux guerres mondiales. En effet, on parle toujours des généraux et des batailles, mais il fallait bien les armer, les nourrir, organiser le ravitaillement, orienter la production… et Jean Monnet a eu un grand rôle à jouer dans ces actions-là.
J’en suis maintenant en 1943, où il raconte comment il a fait pour faire travailler ensemble les Français des colonies et ceux de Londres.
PS : en face de la maison de Jean Monnet, une maison extraordinaire. Celle de Louis Carré, construit pour lui par Alvar Aalto. Réservation recommandée.

Goûté : l’omelette aux fritons de canard
J’avais dans mes placards une conserve de fritons provenant d’un panier gourmand (cadeau de Noël du CE). Les fritons ressemblent à une sorte de rillettes. On les a mangés hier dans une omelette, accompagnée de pommes de terre sautées, c’était délicieux.
Mode d’emploi : faire chauffer les fritons à la poêle ; quand ils sont bien chauds, verser les œufs battus dessus ; former l’omelette ; servir.
Axe d’amélioration : nous avons appris hier que pour faire des pommes de terre sautées, il fallait d’abord les faire cuire à l’eau. Comme nous ne le savions pas, nous avons mis directement les dés de pdt dans la poêle. Quand on s’est rendus compte de notre erreur, on a rajouté de l’huile pour faire des mini-frites. C’était un peu havi, mais bon quand même !

Aucun commentaire: